Tout savoir sur les principales maladies liées à l’âge

L’espérance de vie augmente dans notre pays, il faut s’en réjouir mais garder à l’esprit que l’âge, synonyme de fragilité, reste un facteur important de risque pour certaines pathologies bien identifiées.

 

La maladie de Parkinson

Maladie neuro-dégénérative qui touche 180 000 personnes en France et dont les causes restent mal connues (déficit en dopamine), cette pathologie se traduit par des troubles moteurs (tremblements, raideur musculaire, ralentissement des mouvements), cognitifs (confusion) et psychiques (dépression, démence) évolutifs.

Il n’existe pas de traitement préventif à ce jour mais il est possible d’en diminuer les risques grâce à une bonne hygiène de vie : alimentation saine et équilibrée, exercice physique régulier. L’évolution de la maladie peut en outre être ralentie en recourant à des traitements médicamenteux palliant le manque de dopamine et chirurgicaux (stimulation cérébrale), accompagnés d’une rééducation physique et orthophonique.

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La maladie d’Alzheimer

Pathologie neuro-dégénérative liée à des lésions cérébrales irréversibles dont les facteurs de risque seraient complexes – âge mais aussi éléments génétiques, environnementaux, mode de vie –, la maladie d’Alzheimer se caractérise par des troubles de la mémoire, des fonctions dites exécutives (raisonnement) et de l’orientation dans le temps et l’espace. Rare avant 65 ans, elle touche plus d’un million de personnes en France (15 % des personnes âgées de plus de 80 ans). Le malade perd progressivement ses facultés cognitives et son autonomie mais tous les patients ne vivent pas la même évolution.

La maladie ne se guérit pas mais une prise en charge adaptée peut ralentir sa progression et améliorer la vie du patient et de son entourage. Il est important de la détecter précocement (tests des fonctions cognitives, imagerie cérébrale) pour assurer une prise en charge multidimensionnelle : hygiène de vie (alimentation équilibrée, activités physiques et cognitives), traitement médicamenteux et dispositions médico-sociales (accueil ponctuel ou hébergement permanent en institution).

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Le diabète de type 2

Le diabète correspond à un excès durable de la concentration de glucose dans le sang (hyperglycémie), provoqué, dans le cas du diabète de type 2 (DT2), par une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Découverte lors d’une prise de sang ou d’un examen des urines, c’est une maladie qui se développe lentement sur plusieurs années et de manière asymptomatique. Son incidence augmente avec l’âge (maximale entre 75 et 79 ans) : elle se manifeste généralement après 40 ans mais est souvent diagnostiquée seulement à un âge moyen proche de 65 ans. Le diabète entraîne des complications graves à long terme (accélération de l’arthérosclérose, risque d’infarctus du myocarde ou d’AVC, facteur de neuro-dégénérescence, complications oculaires, rénales, dermatologiques, etc.).

Le principal facteur de risque tient à l’hygiène de vie : alimentation trop grasse et trop sucrée et sédentarité sont à l’origine de l’obésité qui est en elle-même un facteur majeur de risque de diabète. Le traitement médicamenteux doit être complété par une modification impérative des habitudes de vie (perte de poids, alimentation et activité physique). Il peut être nécessaire dans certains cas de recourir à l’insulinothérapie (injection d’insuline).

 

L’hypertension artérielle

Maladie chronique la plus fréquente en France (1 adulte sur 3 est touché), l’hypertension artérielle se traduit par une pression anormalement élevée du sang dans les vaisseaux sanguins. Elle est, en l’absence de contrôle, l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, cérébrovasculaires ou neurodégénératives (infarctus du myocarde, AVC, maladie d’Alzheimer…). Son incidence augmente avec l’âge (plus de 65% après 65 ans), premier facteur de risque qui cohabite avec hérédité, habitudes de vie telles que surpoids, sédentarité, consommation élevée de sel, tabac ou alcool.

Bien qu’asymptomatique, certains troubles et signes doivent alerter tels que maux de tête, saignements de nez, troubles visuels, douleurs thoraciques, etc.

Comme pour le diabète, il est indispensable d’agir sur son hygiène de vie (modérer sa consommation de sel, d’alcool, supprimer le tabac et les aliments riches en graisse animale, pratiquer des sports doux). Si cela ne suffit pas, il sera recouru aux traitements médicamenteux (anti-hypertenseurs).

 

L’arthrose

Touchant dix millions de Français, l’arthrose est due à la destruction du cartilage présent dans les articulations, ce qui entraîne des douleurs et une perte de mobilité. Liée à l’âge (80 % des plus de 80 ans en souffrent), cette pathologie peut tenir à d’autres facteurs : prédisposition génétique, obésité, traumatismes corporels, mauvaise hygiène de vie. Toutes les articulations sont susceptibles d’être concernées. La progression de la maladie n’est pas linéaire, l’évolution pouvant être très rapide ou sur plusieurs années sans induire de handicap majeur. La douleur est le principal symptôme de l’arthrose mais des phases chroniques avec des douleurs modérées peuvent alterner avec des crises aiguës.

Seuls existent à ce jour des traitements symptomatiques visant à soulager la douleur : antalgiques et, en cas de crise, anti-inflammatoires ou infiltrations de corticoïdes. D’autres solutions peuvent également être mises en œuvre (lavage articulaire, kinésithérapie, cure thermale) en plus des interventions chirurgicales (prothèse). Il est conseillé d’y associer des mesures non médicamenteuses : activité sportive modérée, perte de poids, limitation des mouvements répétitifs, relaxation musculaire, acupuncture, huiles essentielles et compléments alimentaires aux vertus anti-inflammatoires.

 

La cataracte

Liée à l’âge et au processus de vieillissement naturel du cristallin, la cataracte dite sénile survient habituellement chez les seniors de plus de 65 ans (près d’un sur cinq). Touchant les deux yeux, à des degrés variables, son évolution est lente, sur plusieurs mois voire plusieurs années, pour aboutir à une baisse de la vision invalidante de loin et/ou de près. Se manifestant par baisse de la vue, brouillard, éblouissement à la lumière vive, ses facteurs de risque, avec l’âge, sont le diabète de type 2, la myopie ou des antécédents familiaux de cataracte, l’exposition aux rayons UV, l’alcoolisme et le tabagisme, les traumatismes oculaires, etc.

En cas d’intensification de la pathologie malgré la mise en œuvre de mesures telles que le port de lunettes, la seule solution est chirurgicale. L’opération de la cataracte, qui consiste à remplacer le cristallin par un implant intra-oculaire, entraînera alors une nette amélioration de la vision.