Journée mondiale du rein : jeudi 8 mars !

journée du rein

Il y a 60 millions de personnes dans le monde qui ont les reins malades et l’ignorent. Lorsqu’elles s’en rendent compte, il est souvent trop tard. Pourtant, en s’informant sur ces pathologies et les risques qui y sont associés et en s’y informant, il est possible de retarder, voire de dépister ces maladies très lourdes (l’insuffisance rénale est souvent synonyme de dialyse et/ou de greffes).

Lutter contre insuffisance rénale, dialyse, et autres maladies rénales par le depistage et la prévention

Cette journée sera l’occasion, dans différents centres hospitaliers à travers le pays, de faire connaître les maladies rénales, leur prévention et les traitements. Notez également que cette journée sera l’occasion de vous faire dépister et vos proches gratuitement en consultation libre auprès des cliniques et hôpitaux belges.

Lors d’une interview faite par www.rtl.be le Dr. André Kabanda Kana précise « Le piège de cette maladie, c’est que l’insuffisance rénale n’a aucune manifestation à son stade précoce. « A un stade avancé, des signes peuvent apparaître, mais il peut se passer un certain temps avant qu’on ne détecte l’insuffisance, en général via une prise de sang ». C’est pourquoi il est difficile d’estimer le nombre de Belges souffrant réellement d’insuffisance rénale chronique, nombre d’entre eux n’ayant pas été diagnostiqués comme tels.

« 13.000 patients sont atteints d’insuffisance rénale terminale en Belgique »

L’insuffisance rénale, si elle est chronique, est irréversible. Les reins sont abîmés et la situation ne pourra qu’évoluer (plus ou moins rapidement en fonction de l’éventuelle prise en charge) vers une insuffisance rénale terminale », pour laquelle il existe en revanche des estimations chiffrées. « Selon des statistiques de 2014, environ 13.000 patients sont atteints d’insuffisance rénale terminale en Belgique, avec un taux d’incidence de 200 nouveaux cas par million d’habitants et par an », indique le Dr André Kabanda Kana.

Le vieillissement de la population, l’augmentation du diabète (ancrer article diabète)  et celle des maladies cardio-vasculaires avec l’hypertension en tête de file, provoquent la hausse du nombre d’insuffisants rénaux. Adapter son régime alimentaire, éviter les médicaments qui nuisent aux reins et contrôler la cause de l’insuffisance (le diabète ou l’hypertension, par exemple) peuvent alors aider à freiner l’aggravation de la maladie.

 

6 règles d’or pour prévenir les maladies des reins

Si vous n’avez pas besoin de freiner l’aggravation de la maladie vous pouvez préserver vos reins

prévenir des maladies rénaux

1. Rester en forme et actif

Il faut en moyenne pratiquer au moins l’équivalent de 30 minutes d’une activité modérée par jour. Une activité dite « modérée » doit vous faire respirer un peu plus vite, mais sans vous empêcher de parler comme : la marche, le vélo, le badminton, la musculation par exemple.

2. Contrôler régulièrement sa glycémie

Le contrôle permet de vérifier la quantité de glucose (sucre) dans le sang (0,7 à 1,10 g/l Pour une personne à jeun ). Pour cela il vous suffit d’acheter un glucomètre (lecteur de glycémie) n’importe où et n’importe quand. Ce contrôle permet de prendre connaissance si la personne est diabétique ou non. En Belgique, on estime à 600 000 le nombre de personnes diabétiques dont 250 000 ignorent qu’elles en sont atteintes.

3. Surveiller sa pression sanguine

L’hypertension favorise des maladies graves telles que les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus, ou encore la destruction des reins. La tension artérielle représente la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. Pour surveiller la tension, vous pouvez le faire chez votre médecin ou chez vous avec un appareil d’auto mesure.

 

pression_arterielle

4. Manger sainement et surveiller son poids

Tout d’abord il faut prendre le temps de mastiquer afin de bien digérer et d’avoir un contrôle sur la prise de nourriture. Il faut commencer par faire un repas plus riche le matin que le soir. Mâcher longuement les aliments, manger le plus frais possible, préférer les fruits crus en dehors des repas et consommer des aliments crus en début de repas pour que les enzymes digestives bienfaitrices se déclenchent.

Il faut aussi surveiller son poids pour éviter le risque de surpoids par la pesée sur la balance une fois par semaine, le contrôle de la taille, garder de bonnes habitudes alimentaires, essayer de manger 2 ou 3 fruits par jour et 300 g de légumes, boire 1L d’eau.

Un excès de poids vous expose à un risque multiplié par deux d’insuffisance rénale.

5. Maintenir un apport en liquides adéquat

Pour éviter les calculs rénaux qui constituent une pathologie fréquente, il faut une bonne hydratation pour diminuer les concentrations de substances impliquées dans la formation des calculs. Sur le tableau ci-joint (), quelques recommandations visant à réduire le risque de formation de calculs rénaux :

maladie rénale

reins

6. Ne pas fumer

Le tabac a une influence sur l’hémodynamique intra-rénale en augmentant le tonus sympathique et la résistance vasculaire rénale. Les métaux lourds (cadmium, plomb) présents dans la fumée s’accumulent dans le rein et entraînent des lésions tubulaires. Le tabac est donc – à lui seul – un facteur de risque pour la dégradation de la fonction rénale. Le risque d’atteindre une insuffisance rénale terminale est multiplié par quatre chez des fumeurs par rapport à des non-fumeurs.

Il est important de sensibiliser les fumeurs, et de leur proposer de faire un sevrage pour protéger les reins ; plusieurs méthodes existent comme :

–       Des mesures non pharmacologiques (hypnose, acupuncture)

–       Des mesures pharmacologiques (substituts nicotiniques : patchs, chewing-gum anti-tabac)

 

Rédigée par Julie G. de l’équipe doctoranytime.be

Si cet article a fait écho à votre situation ou à celui de votre entourage, n’hésitez pas à prendre rendez-vous sur :

 

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